Stage d'hiver 4 - Lycée

 Lundi 3 février :

Départ sous la neige à Courchevel. Le risque avalancheux est encore une fois élevé : risque 4 d'après le BRA. Nous faisons donc la trace dans la forêt à travers les sapins. Au bout d'une heure, tout le monde est trempé. La mission est donc de trouver un abri. Au bout de 600md+, nous nous arrêtons sur des tables de pique-nique abritées de la neige. Le luxe !
Après le repas, nous montons 200m de plus en guise de digestion. Aller plus haut serait inconscient et nous avons déjà beaucoup de chance de pouvoir skier en risque 4 avec un engagement qui est minime mais non négligeable. Les deux règles du jour sont : ne pas dépasser les pentes supérieures à 25° et ne pas dépasser les 2000m d'altitude. Nous atteignons donc les limites fixées et après quelques entraînements DVA, nous descendons rejoindre le bus. La neige est lourde et les cuisses le resSentent ! La météo devrait aller en s'améliorant pour le bonheur de la tribu !





Mardi 4 février :

Une nouvelle fois, le départ s'effectue sous la neige. Très vite, les flocons se transforment en gouttes d'eau et c'est partie pour une looooongue douche jusqu'à 15h. Mais qu'importe, rien ne peut venir entraver la bonne humeur et la motivation d'une bande de copains sur des skis ! Rien... à part de la neige humide qui nous fait botter à chaque pas. Nos skis ne touchent même plus le sol ! Au bout de 700m de d+ nous faisons demi-tour. Nous passerons la fin de journée à parler nivologie et prise de décision et rentrerons au lycée après une bonne sieste.


Mercredi 5 février :

Direction Val Thorens. L'objectif du jour est de faire le Mont de la Chambre en partant de Val Thorens. Cela va nous permettre de monter peu (800m d+) mais de descendre beaucoup (1000m d-) sur la station des Ménuires.
La première heure, tout se passe pour le mieux. Nous adoptons un rythme tranquille qui nous permet de papoter. Du coup, les blagues fusent et le temps passe vite ! Cependant, nous gagnons de l'altitude et le risque avalancheux nous rappelle à l'ordre. Nous évitons au mieux les pentes raides afin de limiter le risque. Un espace est établi entre chacun de nous et nous avançons dans une neige encore très humide. Pour le moment, tout se passait plutôt bien. Jusqu'à ce que nous arrivions sur l'arrête sommitale et que le vent se lève. Les choses sérieuses ont commencé. Les règles sont simples : avancer coûte que coûte les uns derrière les autres. Des rafales à 90km/h nous couchent plusieurs fois et de longs combats s'en suivent pour se relever. Dans ces moments là, toutes les émotions "superficielles" s'évaporent. Les plus importantes restent : l'appréhension, l'instinct de survie et l'inquiétude pour le reste de l'équipe. Le temps est lui aussi différent. Tout paraît long. Même très long. Je suis donc incapable de dire combien de temps à durer notre combat mais après en avoir discuté tous ensemble, nous pensons avoir passé 20 bonnes minutes à lutter contre le vent. Heureusement, la cabane de pisteur à proximité du sommet est ouverte et nous pouvons y trouver refuge. Là, certains mangeront leur pique nique tandis'que d'autres opteront pour une petite sieste. La descente se déroulera sans encombre.
Pour tous, cette journée aura été très formatrice et nous permettra de mieux gérer une situation similaire dans le futur.









Jeudi 6 février :

Le ciel est plus dégagé que les jours précédents mais reste bien nuageux. Nous partons des Menuires et irons jusqu'à Saint Martin de Belleville. Les cuisses tirent après ces quatre semaines en montagne et la petite montée sur la piste bleue presque plate convient à tout le monde. Après 700m de d+, nous nous jetons sur nos pique niques. Ensuite, notre guide Tibault fait un point sur le manteau neigeux actuel et sa solidité. Rien de mieux qu'une coupe pour étudier la neige. La descente s'effectuera sans problèmes et nous serons tous contents d'être en vacances ! La montagne, ça fatigue !! 







Bilan sportif depuis noël : 13739m de d+ et 171km

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